Le temps d’un concert, les Dominicains de Guebwiller ont replongé leur auditoire dans les traditions musicales et vocales bulgares.
La Nef est à leur échelle: quatre chanteuses a cappella à la puissance chorale exceptionnelle provoquent une tempête bulgare dans l’ancienne église du couvent. Chants profanes et sacrés, chants de travail, de rituels et de fêtes populaires: une Bulgarie ancestrale se révèle. Retour dans le passé séculaire de la Bulgarie et de ses polyphonies avec ce quatuor de femmes très inspirées. Ces puissantes cordes vocales redonnent voix à une musique très ancienne qui était transmise oralement et essentiellement par les femmes : des chants de moisson, de veillée, de rituels et de danses populaires ayant survécu à cinq siècles de domination ottomane. En chantant a cappella et sans sonorisation, ces artistes aux timbres fascinants font vibrer la Nef de toute la puissance de leurs chants gutturaux bulgares et séfarades profanes, ou de liturgie orthodoxe. Tour à tour en mode tragique ou humoristique, sombre et profond, éthéré et réjouissant, elles témoignent avec la seule vitalité de leur corps d’une Bulgarie méconnue. De quoi s’éviter le désastreux bilan-carbone d’un aller-retour en avion jusqu’à Sofia.
« BALKANES, the quarter of exubérant Bulgarian & French Women, seemed larger than life. In splendid traditional dresses and with huge voices, they made their way down the aisle, singing, bowing and greeting members of the audience as they went. Each of their songs was staged like a short opera scene and, except for a momentary pause for sober piety as they sang a setting of « Our Father », they indulged in love, gossip and other assorted pleasures with enormous enthusiasm. »
« Le CD « BALKANES SEFARADES » du Quatuor Balkanes et David Bruley propose des rencontres entre des monodies judéo-espagnoles et des polyphonies bulgares, interprétées par les chanteuses Milena Jeliazkova, Milena Roudeva, Martine Sarazin, Marie-Madeleine Scaglia, et le percussionniste David Bruley, rejoints pour trois titres par le clarinettiste Edmond Ghrenassia. Pour la plupart, les titres de ce très bel album sont constitués de l’enchaînement de deux chansons traditionnelles, la première, judéo-espagnole traitée polyphoniquement pour l’occasion ; et la deuxième bulgare et traditionnellement polyphonique. Il est particulièrement intéressant d’observer comment ce quatuor de voix féminines a construit, à partir de chansons exclusivement monodiques du répertoire judéo-espagnol (Grèce, Turquie, Bulgarie, Arménie, Bosnie, Espagne, Maroc…) des polyphonies s’accordant si bien avec les polyphonies bulgares traditionnelles. »
« Le quatuor Balkanes a donné un magnifique récital de voix polyphoniques, vendredi dans le cloître. Un grand moment de bonheur et d’évasion. (…) Les chants bulgares interprétés, sacrés et profanes, arrangés par les chanteuses, expriment des scènes de la vie courante avec une intense poésie. Tantôt mélancoliques ou enjoués, à la douceur angélique ou aux rythmes endiablés, ils puisent aux sources de la tradition orale et rendent hommage à la Création, à la beauté de la Nature et à la présence du Divin. « Nous chantons une musique très ancienne, transmise exclusivement oralement par des femmes, et qui a survécu à cinq siècles de joug ottoman… » Les quatre voix exceptionnelles s’entremêlent et, par le jeu des chanteuses comédiennes, le spectacle tour à tour espiègle, mélancolique, sincère, crée un univers chatoyant. Sublime. »
« Grâce à l’ensemble Balkanes, le public a été invité à un voyage passionnant dans un répertoire original. Des chants souvent transmis oralement que les quatre interprètes ont redécouverts et sublimés.
Quatre voix splendides de pureté pour défricher et faire connaître, grâce à l’enchevêtrement de leurs timbres fascinants, le riche répertoire bulgare… «
« La voix comme musique…
Quatre femmes ont envahi la scène du Centre des Musiques Arabes et Méditerranéennes pour faire revivre, le temps d’un concert, la beauté ancestrale des chants bulgares.
La 5ème édition de Mûsiqât a ainsi vibré sous les timbres particuliers des quatre vocalistes qui ont capté l’attention et suscité émois et émotion parmi les dizaines de personnes venues assister à leur concert.(…) A cappella, les quatre acolytes ont transporté le public dans un voyage intemporel par l’unique pouvoir de la voix.
Entre les piliers de la salle du Palais Ennejma Ezzahra, les mots mesurés se sont promenés ravissant les oreilles des curieux et des mélomanes. Les timbres singuliers et complémentaires ont empli l’espace d’une charge émotionnelle où les femmes étaient à l’honneur. (…) La vivacité des applaudissements illustrait l’adhésion du public au programme proposé et témoignait du ravissement senti à l’issue du concert.
De la Bulgarie, les convives retiendront l’image de quatre femmes qui se font les gardiennes de la mémoire. Une mémoire qu’elles perpétuent a cappella en faisant de leurs voix l’instrument et le messager, le point de communion entre elles et le public, au-delà de la seule considération de la langue… »
« (…) avec leurs voix si riches, si chaudes, si particulières, avec leurs magnifiques chants a cappella, elles ont envoûté le public. Et le mot n’est pas trop fort.
Les voix se confondent, se distinguent, murmurent, ondulent tour à tour au gré de leur complicité évidente, exprimant les scènes de la vie quotidienne aussi bien que l’univers des chants sacrés. Elles étaient vêtues de magnifiques costumes réalisés dans de tissus riches en couleurs et personnalisant chaque chanteuse. Parées de bijoux authentiques, elles laissaient leurs longues chevelures dénouées.
La grâce et l’expression évocatrice de leurs mouvements durant les chants, leur gestuelle, l’intonation de leurs voix, ont présenté de vrais tableaux vivants faisant passer des messages au public. Le constat est surprenant de beauté, d’élégance et de pureté. Le public, venant ce soir-là, ne s’est pas trompé dans son choix.
L’église a résonné de ces magnifiques voix des quatre M : Mina, Martine, Marie, Milena. Un spectacle tour à tour espiègle, fantaisiste, émouvant, liant une véritable complicité avec le public, à travers leurs chants sacrés et profanes venus d’un autre monde, en passant au-dessus des frontières. »
« …Les chanteuses du quatuor Balkanes, laissant le chant les précéder, entraînent dès leur entrée les spectateurs dans leur monde. Une mise en espace dynamique, inventive, elles sont autant comédiennes que chanteuses.
Passages joyeux ou graves, enjoués ou sereins, endiablés en rondes populaires ou charmeurs et suaves… Les voix des quatre jeunes femmes s’entrelacent, dessinent de nouvelles harmoniques (la basse est exceptionnelle !). Un régal ! «
« …Une étrange mélopée de voix fleurit en file du fond de la nef, comme venue de l’ombre et du temps : quatre jeunes femmes défilent pour rejoindre l’estrade, longs cheveux dénoués, vêtues de costumes colorés, chamarrés, d’un folklore qui paraît hors du temps. Selon les mouvements du chant, leurs poses, plastiques, varient, vraies tableaux vivants, ensoleillant le gris accueillant de la pierre attendrie.
Du très grave à l’aigu, les voix se fondent sans se confondre : voix profonde d’alto de velours noir qu’on dirait pendant féminin des grandes basses bulgares, continuée par un mezzo soyeux, beau tissu grave qui s’éclaire en montant d’un soprano satiné et d’un autre qui couronne le tout de dentelures joliment criardes de voix slave populaire. (…) Parfois, à la langue près, on croit entendre des polyphonies corses ou sardes. (…) Ces chants arrangés ou recrées par les quatre Balkanes sont en perpétuelle évolution : vraie mouvement de la tradition vivante.
Oui, on aime ces quatre M, Mina, Martine, Marie, Milena. Sous ces voûtes séculaires, cette musique semblait immémoriale, intemporelle, venue d’ailleurs apparemment, mais comme éveillée en nous du fond de la mémoire. »
« Lundi, en l’église du Luc-en-Provence, dans la nef aux voûtes gothiques et aux murs peints, quatre femmes s’y produisaient. Quatre femmes, vêtues de robes hors du temps, qui semblaient descendues de tableaux de la Renaissance.
Madones en prière, elles auraient pu être nées sous le pinceau de Raphaël ou de Botticelli. Elles étaient là, devant l’autel, enlaçant leurs chants d’une pureté divine, magnifiquement travaillées, idéalement unies, dont les tessitures allaient du contralto au soprano.
Tout en chantant, elles prenaient les poses de tableaux vivants, artistiquement éclairées. Cela était d’une beauté absolue. Ces quatre femmes composaient l’ensemble Balkanes. Leur répertoire était celui, d’une richesse insoupçonnée, de la Bulgarie de jadis, avec ses « frottements » harmoniques qui sont d’un modernisme inouï. »
« On connaît aujourd’hui mieux les chants polyphoniques bulgares, révélés par de nombreuses « voix » largement diffusées. A l’instar des Corses ou des Basques, ces chants disent un pays et exhalent son émotion bien mieux que de longs discours.
Pour cette quatrième « Promenade Vocale », Balkanes, groupe très soudé et complémentaire de quatre femmes, bulgares et « bulgarophiles », ont offert vendredi en la Chapelle Saint-Joseph une prestation enchanteresse, digne de la tradition musicale, profane et sacrée, de Bulgarie. Quatre voix se répondant, dialoguant, s’interpellant.
Quatre organes a cappella comme des instruments de musique pour raconter le pays, sa vie quotidienne ou sa foi. Et au total, une merveille vocale, du cristal des unes aux « graves les plus sombres » des autres, qui ont captivé un auditoire nombreux et conquis. D’autant plus que le genre sied particulièrement à l’acoustique de la chapelle, et que la mise en scène et en lumière, toutes de simplicité, n’ont fait qu’ajouter à la grâce de ces instants. Une grande réussite. »
« Miracle musical bulgare… L’église était trop petite pour recevoir la nombreuse assistance venue écouter les chants profanes et sacrés de l’ancienne Bulgarie, portés par des voix sublimes, remplies d’émotion et de sensibilité. (…) elles nous ont transportés dans des histoires et des conversations musicales de la tradition bulgare, accompagnées d’une gestuelle et de déplacements très significatifs, desquels se sont dégagés le mélancolique, la nostalgie, voire même la tragédie, mais aussi l’amour, l’espièglerie. (…) Elles ont capté l’attention et les âmes du public dès les premières notes. La langue n’était plus une barrière à la compréhension, mais un facteur d’émotion supplémentaire. Pari réussi !«
« Balkanes touchent à l’universel… Ces quatre voix ont ému le théâtre. Le groupe a offert un superbe voyage au coeur du sensible, au plus près de l’émotion pure, en équilibre sur les plus belles portées musicales, en harmonies dans les riches ressources de la voix. (…) L’expression et les mouvements des chanteuses créaient l’ambiance pour permettre à l’imaginaire d’entrer dans le jeu.
Ainsi, l’attention du public, sollicitée en permanence, rejoignait le spectacle intelligemment réglé, se relâchant quand quelques facéties faisaient mouche. Ces chants touchent à la vie au quotidien, à la femme et à l’amour avec humour, émotion, sensibilité et sensualité. Toujours proches ou souvent au contact, mains dans les mains, ces quatre femmes ont donné une belle leçon de beauté et de vie en positif. Un spectacle optimiste et beau. »
« (…) ces jeunes femmes ont fait frissonner le public. Leurs voix, tantôt harmonieuses, tantôt dissonantes, étaient servies par une mise en scène poétique. Car, tout en chantant, les Balkanes marchaient, se croisaient, se frôlaient, s’évitaient… Un régal pour les oreilles et pour les yeux. »
« Sublime Bulgarie chantée… Elles chantent a cappella, dégagent une magie authentique : ces filles des Balkanes ont le punch et la douceur, la clarté et le mystère…
Poésie, chant, danse à petits pas, de superbes costumes et bijoux traditionnels, les Balkanes partent à la conquête des cœurs. Ces belles voix se répondent ou s’entremêlent, un récitant off traduit le sujet en quelques mots. Une présence en scène exceptionnelle et un vrai sourire chaleureux, elles sont expressives et comédiennes. Un peu mimes, aussi, à l’occasion.
Espiègles ou mélancoliques. Les thèmes s’enracinent dans la vie quotidienne, proches des contes, parfois. Quelques bruitages, rivière, pépiement d’oiseaux, participent à l’ambiance bucolique. Un aperçu d’éternité, suspendu entre ciel et terre. En toute simplicité, sublime. »
« Les Balkanes ont charmé le public… A elles seules, leurs mains expriment tout un langage. Pourtant leur art chanté se suffirait à lui-même.
Balkanes s’élève cependant au-dessus d’une simple juxtaposition de notes. Énergie parfois bouleversante, complicité toujours sincère, malgré un jeu permanent de malignes comédies, ont percé vendredi soir dans la salle du théâtre le Marais tous les tabous du folklore… le public en redemande…«
« Quatre femmes, aux tempéraments différents, aux amplitudes de voix très larges, ont ouvert le livre du riche répertoire bulgare, celui des chants de la terre, puisés aux sources de la tradition orale.
Ce quatuor, composé de deux Françaises et de deux Bulgares, est d’abord le dépositaire d’un art du chant, spécifique à cet orient slave où les couleurs vocales s’illuminent de somptueuses tessitures, de tonalités les plus rauques aux aigus presque criards.
Mais le génie de Balkanes est de tisser un lien d’harmonies, qui s’épanouit dans le corps de la nef du sanctuaire avec ses nuances raffinées, ses musicalités recherchées.(…) Cette communion, qui est la leur, se peaufine perpétuellement. Le résultat est une offrande musicale qui se traduit dans la beauté rayonnante de ces quatre femmes.
Dans leur jeu de chant, Mina, Milena, Martine et Marie se font aussi comédiennes, femmes amantes, aimantes, femmes mères aux plaintives et déchirantes mélopées, femmes coquines et enjôleuses.
Qu’elles chantent en bulgare ne change rien au fond. Car ce qui est interprété touche à l’universel, à la vie. Et s’il fallait démontrer qu’en plus de son brio, le quatuor féminin Balkanes avait un supplément d’âme, le final inouï de spontanéité en a apporté une bouleversante illustration.
Après deux bis, en effet, Marie et Martine ont rejoint leurs amies en portant dans leurs bras leurs petits bébés. Elles chantèrent une berceuse, devant un public debout qui retint ses applaudissements comme pour ne pas éteindre ce moment de Grâce. »
« Balkanes. Elles sont quatre. Quatre femmes. Quatre voix, surtout. Quatre timbres singuliers pour deux identités. France et Bulgarie. Occident et Orient. Quatre muses complices chantant la vie provinciale et nostalgiques d’une Bulgarie ancestrale et traditionnelle. Et quatre vrais coups de coeur ! »
« Balkanes, c’est l’alliance de la force et de la douceur. Aux accords harmonieux se mêlent des dissonances troublantes qui créent cette sonorité si caractéristique des chants traditionnels bulgares.
Les quatre voix amies et complices, qui jonglent avec les airs traditionnels sur des arrangements très personnels, font appel à l’imaginaire des auditeurs.
A la fois profondes et stridentes, coquines et nostalgiques, elles leurs offrent généreusement des histoires aux accents tragiques tout comme des récits plein d’humour. Cette musique raconte l’âme d’un pays de joies et de souffrances. »
« L’Humour et l’émotion traversent les frontières, la mélancolie rejoint l’allégresse. Tout d’une pureté qui s’écoule sans bruit, fascinante sous les voûtes de l’églises, des voûtes, qui elles aussi, semblent retenir leur souffle pour ne pas troubler la mélodie.
Grâce au talent singulier, à l’homogénéité des « Balkanes », la magie était là, pour la plus grande joie des auditeurs qui ont apprécié comme l’ont prouvé leurs applaudissements. »